Bari comme un local : conseils pratiques pour éviter les pièges et vivre la ville autrement
Découvrez Bari comme un local : quartiers sûrs, transports, bonnes adresses, marchés et conseils locaux pour éviter les pièges touristiques.
Située sur la côte adriatique, Bari est la capitale de la région des Pouilles, dans le sud-est de l’Italie. Cette ville portuaire est connue pour sa vieille ville, Bari Vecchia, son front de mer animé et la basilique San Nicola, qui attire chaque année des pèlerins orthodoxes et catholiques. Le quartier moderne de Murat, avec ses larges avenues bordées de boutiques, et le port de croisière complètent l’image d’une ville en pleine mutation touristique.
Mais au-delà des cartes postales, Bari est une ville complexe, riche de ses contrastes sociaux, de ses habitudes locales bien ancrées, et de ses rythmes propres. Cet article s’adresse aux voyageurs qui souhaitent éviter les circuits touristiques standardisés et découvrir la ville comme le font ses habitants. Vous trouverez ici des informations pratiques, issues d’observations locales et de témoignages récents, pour comprendre où loger, comment se déplacer, où manger, quoi éviter, et quoi vivre vraiment à Bari.


Où loger à Bari : quartiers sûrs, quartiers à éviter, quartiers vivants
Le choix du quartier où loger à Bari influence fortement la qualité du séjour. La ville présente des zones très contrastées, entre le centre historique, les quartiers résidentiels calmes et les secteurs plus populaires où la vigilance s’impose.
Bari Vecchia, le centre historique, attire par son charme et ses ruelles médiévales. Le quartier est animé, surtout en soirée, avec des familles locales, des jeunes et des visiteurs. Toutefois, les logements sont souvent anciens, mal insonorisés, et les ruelles étroites peuvent dérouter certains voyageurs. C’est un quartier vivant mais à privilégier pour les courts séjours.
Le quartier Murat, juste à côté, est considéré comme le plus central et le plus pratique. On y trouve des rues rectilignes, des commerces, des hébergements modernes et une bonne desserte en bus et trains. Il est très apprécié pour sa sécurité relative et sa proximité avec le front de mer.
Madonnella, au sud-est du centre, est un secteur plus résidentiel, apprécié par les habitants pour sa tranquillité et sa proximité avec la mer. Il offre une ambiance locale, avec des restaurants de quartier, des cafés sans touristes et des immeubles d’habitation plus récents. C’est un bon compromis entre authenticité et calme.
En revanche, Libertà est souvent cité par les habitants comme un quartier à éviter, notamment le soir. Bien qu’en cours de réhabilitation, il reste touché par des problèmes de sécurité, notamment dans les zones autour de via Manzoni et de la gare centrale. Le quartier San Paolo, plus excentré, présente aussi des difficultés similaires.
Carrassi, légèrement à l’ouest du centre, est un quartier résidentiel fréquenté par les classes moyennes et les étudiants. Moins touristique, il est bien desservi par les transports et offre des logements plus spacieux à des prix raisonnables. On y trouve également des commerces de proximité et des restaurants fréquentés par les locaux.
Pour un séjour équilibré, il est conseillé de privilégier Murat ou Madonnella pour leur accessibilité, leur calme relatif et leur proximité avec les principaux points d’intérêt, tout en évitant de circuler seul la nuit dans les abords de la gare ou dans certaines zones de Libertà.

Se déplacer à Bari : faut-il louer une voiture ou pas ?
Se déplacer à Bari sans voiture est possible, mais cela dépend du programme du voyage. Le centre-ville est compact et se parcourt facilement à pied. Les principales zones touristiques comme Bari Vecchia, Murat ou le lungomare sont accessibles en marchant. Pour les déplacements plus larges, la ville dispose d’un réseau de bus urbains et de lignes ferroviaires régionales.
Le réseau de bus urbains AMTAB couvre l’ensemble de Bari. Les billets coûtent environ 1 € pour un trajet simple (ou 1,10 € si achetés à bord). Des navettes spéciales relient l’aéroport (ligne 16) et certains parkings périphériques. En revanche, les fréquences sont irrégulières, en particulier le soir et le week-end. Les horaires sont parfois mal respectés, et l’information sur les arrêts reste limitée, surtout en anglais.
Le réseau ferroviaire régional, avec Trenitalia et Ferrovie del Sud Est (FSE), est un atout important. Depuis la gare centrale de Bari, il est facile de rejoindre Polignano a Mare (30 à 40 min, env. 3 €), Monopoli, Alberobello ou Lecce. Les trains sont propres, ponctuels et économiques. Pour Alberobello, une correspondance via Putignano est nécessaire (environ 2 h, 5 €), ce qui peut compliquer la logistique pour un aller-retour dans la journée.
Matera, bien que proche à vol d’oiseau, n’est pas desservie par une ligne directe Trenitalia. Il faut emprunter les trains de la compagnie Ferrovie Appulo Lucane (FAL), avec un départ à proximité de la gare centrale. Le trajet dure environ 1 h 30, avec des fréquences limitées, notamment le dimanche.
Louer une voiture est donc inutile pour visiter Bari elle-même, mais peut être utile pour explorer plusieurs villes sur une courte durée. Une location à la journée coûte en moyenne 40 à 60 € (hors carburant et assurance). Attention cependant : la circulation est dense, les ZTL (zones à trafic limité) sont fréquentes, et les places de stationnement rares dans le centre.
En résumé :
- Pas besoin de voiture pour visiter Bari et faire une ou deux excursions (Polignano, Monopoli).
- Voiture recommandée si vous souhaitez explorer l’arrière-pays des Pouilles (Alberobello, Locorotondo, Cisternino) ou combiner plusieurs villages en une journée.


Manger à Bari comme un local : les bonnes adresses loin des guides
Découvrir la cuisine de Bari, c’est s’immerger dans une tradition culinaire simple, ancrée dans les produits frais, les recettes paysannes et la convivialité. Si de nombreux restaurants du centre-ville affichent des menus en anglais et des prix touristiques, il est tout à fait possible de manger local, bien et bon marché en évitant les circuits classiques.
Parmi les boulangeries artisanales, Forno Santa Rita, situé dans une ruelle discrète de Bari Vecchia, est l’un des rares à proposer des focacce aux tomates fraîches et olives noires encore cuites au feu de bois, à moins de 2 € la part. Ouvert tôt le matin jusqu’à midi, il s’adresse d’abord aux habitants. Autre adresse prisée : Panificio Fiore, connu pour ses pains rustiques et taralli croustillants.
Pour une cuisine populaire et authentique, plusieurs trattorie familiales proposent des plats traditionnels à prix modérés. Le Arpie, dans la vieille ville, reste discret et sans prétention : on y sert des orecchiette maison, des légumes de saison et du poisson grillé, souvent pour 12 à 15 € le plat. Un peu plus à l’écart, dans Madonnella, Al Pescatore da Onofrio attire une clientèle locale pour ses plats de fruits de mer simples et sans surcharge touristique.
Les panzerotti, beignets frits farcis à la tomate et à la mozzarella, sont une spécialité de rue à ne pas manquer. Pour éviter les versions industrielles proposées autour du Castello Svevo, on conseille Di Cosimo, une petite enseigne discrète tenue par la même famille depuis trois générations, ou encore Panificio El Focacciaro, où le panzerotto est croustillant, généreux et vendu moins de 2,50 €.
Les restaurants bordant le lungomare, bien que parfois attractifs par leur vue, appliquent souvent des tarifs majorés et proposent des plats peu représentatifs de la cuisine locale. De même, les établissements directement en face du Castello Svevo ciblent essentiellement les visiteurs étrangers et servent souvent des produits décongelés ou standardisés.
Pour une immersion totale, il est conseillé de visiter les marchés alimentaires fréquentés par les habitants. Le Mercato del Pesce, près du port, est l’endroit idéal pour voir les pêcheurs vendre leur prise du jour. Certains stands préparent même des coquillages crus à la demande. Le Mercato Coperto di Santa Scolastica, moins touristique, propose des légumes de saison, fromages locaux, olives et charcuterie, souvent à des prix deux fois inférieurs à ceux des supermarchés.
Manger à Bari comme un habitant demande un peu de curiosité et d’observation : repérer les files d’attente locales, éviter les menus en plusieurs langues, et privilégier les lieux discrets, souvent sans enseigne voyante.


Éviter les pièges à touristes dans le centre historique
Le centre historique de Bari, Bari Vecchia, attire chaque année des milliers de visiteurs séduits par ses ruelles étroites, ses églises romanes et ses cours intérieures fleuries. Mais cette zone concentre aussi une offre commerciale orientée vers les touristes, avec des produits surévalués ou présentés comme artisanaux alors qu’ils sont souvent issus de la grande distribution.
De nombreuses boutiques affichent des orecchiette faites main ou des objets en céramique décorée « tipica pugliese », mais il s’agit parfois de produits fabriqués en série, revendus sous une fausse étiquette artisanale. Les sachets d’orecchiette colorées, en particulier, sont souvent industriels. Il est conseillé d’éviter les commerces trop bien décorés situés directement sur les axes entre la Basilique San Nicola, le Castello Svevo et le Largo Albicocca, souvent destinés à capter les passants.
Pour acheter des produits locaux de qualité, mieux vaut s’éloigner de ces itinéraires très fréquentés. Dans la rue Strada Palazzo di Città, quelques petites épiceries familiales proposent de l’huile d’olive extra-vierge des Pouilles (à partir de 8 € le litre), du vin local (Primitivo, Nero di Troia) et des pâtes fraîches non emballées vendues au poids. Antica Salumeria Favia, par exemple, est gérée par la même famille depuis plusieurs générations et travaille uniquement avec des producteurs de la région.
Les marchés couverts, comme Santa Scolastica ou Carrassi, permettent également d’acheter du fromage (caciocavallo, burrata), des olives et des légumes secs à des prix justes, sans emballage trompeur. On y trouve aussi des vendeurs de produits biologiques locaux, souvent absents des zones touristiques.
Il est fortement recommandé de demander un reçu (scontrino) pour chaque achat, y compris dans les petits commerces. En Italie, le scontrino est obligatoire par la loi et permet d’éviter les arnaques sur les prix ou les transactions au noir. Un commerçant qui refuse ou hésite à vous en donner un n’est généralement pas fiable.
Enfin, méfiez-vous des dégustations gratuites qui précèdent une pression à l’achat, notamment dans les boutiques de l’axe piéton reliant Via Sparano à la vieille ville. Certains vendeurs proposent des échantillons d’huile, de liqueurs ou de biscuits, mais les prix sont ensuite gonflés de 30 à 50 % par rapport aux tarifs locaux.
Pour éviter les pièges à touristes, il vaut mieux privilégier les commerces fréquentés par les habitants eux-mêmes, souvent discrets, avec peu d’anglais affiché, mais une qualité régulière et des prix justifiés.


Les fêtes, marchés et événements locaux à ne pas manquer
Bari vit au rythme de fêtes religieuses, marchés de quartier et événements populaires qui ponctuent l’année. Ces manifestations, rarement annoncées sur les sites touristiques classiques, permettent de découvrir la ville à travers les usages des habitants, loin des circuits commerciaux. Elles reflètent l’ancrage religieux, les habitudes de consommation locales, et les saisons agricoles.
L’événement le plus important est la Festa di San Nicola, organisée chaque année autour du 7 au 9 mai. Il s’agit d’une fête religieuse et populaire dédiée au patron de la ville, Saint Nicolas. Le programme comprend des processions en mer, des feux d’artifice, des représentations historiques en costume, et des stands de nourriture de rue installés tout le long du lungomare. Cette fête attire aussi bien des habitants que des pèlerins venus de Russie ou d’Europe de l’Est. Les rues du centre sont fermées à la circulation, et il est conseillé de s’y rendre à pied ou en transports en commun.
La Sagra delle Orecchiette, bien que plus confidentielle, est organisée ponctuellement dans certains quartiers comme Madonnella ou Carrassi, souvent à la fin de l’été (août ou septembre). On y déguste des pâtes fraîches préparées sur place, avec des sauces traditionnelles comme les cime di rapa ou la sugo di carne. Ces fêtes de quartier ne sont pas toujours annoncées à l’avance en ligne. Les dates varient chaque année.
Le dimanche matin, dans plusieurs zones périphériques comme Poggiofranco, Japigia ou autour du Parco 2 Giugno, des marchés spontanés apparaissent sur des places ou dans des parkings. On y trouve des vêtements, accessoires, plantes, objets de cuisine et produits alimentaires vendus directement par les habitants ou petits producteurs. Ces marchés ne sont pas officiels et sont donc mal référencés, mais ils représentent une occasion de voir une autre facette de la ville, plus locale et informelle.
Pour être informé de ces événements, il est utile de consulter la presse locale (notamment La Gazzetta del Mezzogiorno), de lire les affiches collées dans les cafés ou les boulangeries, et de rejoindre des groupes Facebook en italien, tels que Eventi a Bari, Baresi veri, ou Vita a Madonnella. Ces sources, bien qu’en langue locale, sont les plus fiables pour avoir des informations à jour.
Ces événements font partie intégrante de la vie quotidienne des Baresi, rythmée par les traditions religieuses, les saisons agricoles et les fêtes de voisinage. Y assister permet de comprendre comment la ville fonctionne, au-delà des attractions touristiques, en étant au plus près de ceux qui y vivent.
Bari autrement
Découvrir Bari autrement, c’est choisir de s’éloigner des parcours touristiques figés pour s’immerger dans la vie locale, en observant les habitudes des habitants et en fréquentant les lieux qu’ils utilisent au quotidien. En logeant dans les bons quartiers, en utilisant les transports adaptés, en privilégiant les marchés de proximité et en restant attentif aux vrais produits artisanaux, le voyage devient plus riche et concret. Cette approche permet de vivre un séjour authentique, informé et respectueux des rythmes de la ville, tout en évitant les pièges classiques. Bari se révèle alors plus accessible, vivante et sincère.
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